L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est la première cause de handicap acquis chez l’adulte et la troisième cause de mortalité en France. Environ 140 000 nouveaux cas d’AVC sont diagnostiqués chaque année en France, et le risque de récidive est important. Tout d’abord il est important de différencier les types d’AVC.
- Les AVC ischémiques ou infarctus cérébraux se produisent lorsque l’artère cérébrale est bloquée, mais les causes peuvent varier. Il existe deux types d’AVC : la thrombose cérébrale, qui se produit lorsque l’artère est obstruée par une plaque de graisse (athérosclérose) et représente environ 40 à 50 % des cas, et l’embolie cérébrale, qui se produit lorsque le blocage est causé par un caillot de sang provenant d’une autre partie du corps, représentant environ 30 % des cas.
- L’hémorragie cérébrale, qui représente 20% des AVC, est la plus dangereuse en termes de mortalité et de séquelles. Elle est généralement causée par un anévrisme ou d’autres troubles de la coagulation.
- L’AIT ou mini-AVC est un autre type d’AVC qui se produit lorsque l’obstruction de l’artère cérébrale se résout d’elle-même sans laisser de séquelles. Bien que les symptômes de l’AIT soient les mêmes que ceux de l’AVC, ils sont de courte durée et peuvent passer inaperçus. Cependant, l’AIT est un avertissement sérieux qu’un AVC plus grave peut survenir et nécessite une consultation d’urgence.
Quels sont les facteurs de risques ?
L’âge est le principal facteur de risque de l’AVC, avec un taux d’incidence qui augmente de manière exponentielle tous les dix ans après 55 ans. Bien que les personnes de moins de 65 ans représentent environ 25 % des cas d’AVC, plus de la moitié des cas surviennent chez les personnes de 75 ans et plus. Les personnes ayant des antécédents de troubles cardiaques tels que des anomalies de la valve cardiaque, des arythmies, des mini-AVC ou un infarctus du myocarde, ainsi que celles souffrant de troubles de la circulation sanguine, de migraines, de polyglobulie ou d’apnée du sommeil, ont un risque accru d’AVC.
D’autres facteurs de risque communs à toutes les maladies cardiovasculaires, tels que l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète, le tabac, l’alcool, une alimentation malsaine et la sédentarité, sont également associés à un risque accru d’AVC. Des études ont montré que le contrôle rigoureux de l’hypertension artérielle et du diabète de type 2 peut réduire de plus de 40 % le risque d’AVC mortel ou non mortel. Bien que la prévention de l’AVC soit largement possible, elle est encore insuffisamment développée en France.
Quels sont les symptômes de l’AVC ?
Les symptômes peuvent inclure des étourdissements, des vertiges, des pertes d’équilibre, un engourdissement ou une paralysie d’un membre, du visage ou d’une partie entière du corps, des difficultés à parler ou à comprendre ce que l’on entend, un trouble de la vision, des maux de tête violents, des nausées et des vomissements.
Quels sont les traitements propres à chaque AVC ?
Le traitement de l’AVC dépend du type d’AVC et de la gravité des symptômes. En cas d’AVC ischémique, l’objectif est de dissoudre le caillot de sang ou de débloquer l’artère obstruée le plus rapidement possible. Dans certains cas, cela peut être réalisé en administrant un médicament appelé t-PA par voie intraveineuse et/ou en utilisant une approche endovasculaire pour retirer le caillot. Dans les cas les plus graves une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour retirer le sang coagulée et/ou réparer l’artère endommagée et/ou réaliser une craniectomie décompressive.
Dans le cas d’un AVC hémorragique, l’objectif est de contrôler l’hémorragie et d’éviter toute nouvelle hémorragie. Cela peut nécessiter une intervention chirurgicale pour réparer l’artère endommagée ou pour retirer une partie du sang coagulé.
Après un AVC, la réadaptation est souvent nécessaire pour aider les patients à retrouver leur indépendance et leur qualité de vie. Cela peut inclure des séances de physiothérapie, d’ergothérapie et d’orthophonie, ainsi que des séances de counseling pour aider les patients à faire face aux séquelles émotionnelles et psychologiques de l’AVC.
Il est important de noter que la prévention est essentielle pour réduire le risque d’AVC. Cela peut inclure des changements de mode de vie tels que l’arrêt du tabac, une alimentation saine et équilibrée, l’exercice régulier et la réduction de la consommation d’alcool. Le traitement de maladies sous-jacentes telles que l’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie peut également aider à réduire le risque d’AVC. Enfin, il est important de reconnaître les symptômes de l’AVC et de chercher une aide médicale immédiate si l’un de ces symptômes se produit.